Folklore

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La bleusaille

Voilà le mot tant décrié est lâché. Bien souvent, il suffit de prononcer les mots « baptême » et « bleusaille » pour que les passions les plus vives se déchaînent entre ses défenseurs (dont nous faisons partie) et ses détracteurs. Pourquoi une telle passion ? Sans doute parce que peu de personnes savent en réalité ce qui se cache derrière ce mot. Nous allons vaille que vaille tenter de répondre à toutes vos questions ainsi qu’à toutes vos interrogations ! Pour tenter de faire la lumière sur ce mystère nous allons développer ce sujet sous la forme d’un question-réponse.

Baptême et bleusaille ?

La bleusaille est une période d’intégration destinée aux étudiants qui souhaitent rejoindre un cercle étudiant. Celle du CEFUC dure 8 jours et commence le mercredi de la semaine de la rentrée.

Le baptême désigne lui la cérémonie du dernier jour de bleusaille, qui marque la fin de cette période d’intégration. Au CEFUC, le baptême a lieu le vendredi de la deuxième semaine de reprise des cours.

Par abus de langage, le terme « baptême » est souvent utilisé pour désigner la période d’intégration.

Pourquoi pratiquons-nous le baptême ?

Pour bien comprendre ce qui anime les étudiants à faire cela, voici une approche sociologique.

De tout temps et dans toutes les sociétés, l’homme éprouve le besoin de marquer le passage de la vie d’enfant à celle d’adulte, les pratiques utilisées varient selon les ethnies et les époques.

En voici quelques exemples : Pour les ouvriers du bâtiment, il est très courant que l’on fasse aux nouveaux quelques plaisanteries (l’envoyer chercher un paquet de trous…) ; Chez les scouts aussi il existe un rituel : la totémisation ;

Tous ces rituels, ainsi que le nôtre (le baptême), ont pour but d’enlever aux individus le statut qu’ils peuvent avoir et de mettre tous les participants sur un même pied d’égalité afin de pouvoir s’intégrer plus facilement à l’organisation.

Que fait-on pendant son baptême ?

Les bleusailles et baptêmes étudiants sont des rites d’introduction dans un nouveau mode de vie et un ensemble de nouvelles pratiques. Il consiste, à quelques variantes près, selon l’endroit où il est effectué, en un ensemble d’épreuves et de jeux dont le but premier est l’amusement.

Tout débute par un accueil des nouveaux étudiants qui consiste en la présentation des membres des comités CEFUC et régionales, et des diverses activités proposées aux nouveaux arrivants.

Cet accueil (Les « Welcome Days ») permet aussi de discuter avec les anciens, savoir dans quoi on s’engage et tous les bénéfices que l’on peut en retirer.

Les activités de bleusaille à proprement parler et le commencement de la bleusaille débutent une fois ces préambules passés. Qu’est-ce que cela pourrait bien vouloir dire ?

Ce sont toutes les initiations que le participant à la bleusaille (le bleu) traverse durant 8 jours pour pouvoir accéder au passage de son baptême à proprement parler. Outre l’aspect ludique des bleusailles, il y a aussi l’aspect folklorique sous-jacent qui est très important. Connaître son folklore pour bien s’y sentir est un facteur très important d’intégration dans cette microsociété.

Pourquoi faire la bleusaille ?

Les raisons essentielles qui justifient la persistance des bleusailles ne sont pas un accroissement du masochisme en Belgique mais, au contraire, une volonté de rencontrer des gens d’horizons divers, de créer des amitiés avec des personnes à qui on aurait jamais imaginé adresser la parole, de découvrir autre chose… Cela permet également de connaître les bonnes personnes et adresses pour des notes de cours ou des résumés et tuyaux d’examens des plus utiles en période de blocus, et plus tard pour la recherche d’un stage ou d’un premier emploi.

La question du baptême se pose souvent en termes de peur de l’inconnu et de crainte d’épreuves humiliantes; sachez simplement que toutes les personnes qui pourraient vous baptiser l’ont déjà vécu et en gardent souvent un bon souvenir. Si ce n’est dans quelques rares institutions où de pareils abus sont connus de longue date, nous vous assurons que le but du baptême n’est en rien l’humiliation.

En conclusion, le baptême est bien souvent méconnu. Il est aussi symptomatique de constater que la plupart de ceux qui en parlent avec virulence n’y ont jamais assisté. Bref, ils jugent sans connaître. Le seul conseil que nous puissions donner, c’est de venir tester l’expérience par vous-même.

 

STOP aux idées reçues

Nous vous disions que la bleusaille et le baptême subissaient une mauvaise réputation suite à de nombreux préjugés. Nous allons en démentir quelques-uns de suite :

La bleusaille nuit aux études.

La période d’intégration ne dure que 8 jours et se termine fin septembre, et le participant à la bleusaille est obligé de suivre ses cours durant cette période. En effet, un responsable de l’encadrement conduit le participant jusqu’à son auditoire lors de chaque cours. La journée de bleusaille se termine également à 23h afin de permettre le repos pour la journée de cours du lendemain.

Une période pour se dévergonder à tous les niveaux.

L’alcool, les cigarettes, le sexe et les drogues sont strictement interdits pour les participants à la bleusaille. Seule une bière t’es offerte le jour de ta rencontre avec tes parrains, si tu le veux. En ce qui concerne le traditionnel roi des bleus, il se déroule à la bière non-alcoolisée.

Une humiliation dirigée par des étudiants ivres.

Sache qu’il y a une organisation et un encadrement sérieux des différentes activités de bleusaille. Les responsables sont accompagnés d’une équipe de « flics », des étudiants qui ont une certaine expérience et qui préviennent de tout éventuel problème : vous donner à boire, vous soigner en cas de petit bobos, vous raccompagner à votre kot si nécessaire… La grande majorité des responsables suivent la formation du BEPS (Brevet Européen des Premiers soins) pour assurer votre sécurité. De plus, la majorité des activités se déroulent sur le campus, donc pensez bien qu’il est dans notre intérêt de maintenir une organisation sérieuse pour l’image que nous reflétons.